Fondée en 1985 par Léo Schaya (+ 1986), dirigée par Jean Borella (1991-1993) et par Michel Bertrand (1987-1991 et 1993-2000), la revue est une publication de l’Association «Connaissance des Religions», régie par la loi du 1er juillet 1901.
Siège social: 76 rue Malakoff, 45000 Orléans.
Président: Philippe Faure
Trésorier : Henri-Pierre Rinckel
Secrétaire : Lucie Faure
Connaissance des religions est rédigée par des auteurs qualifiés, ouverts à la réflexion métaphysique, soucieux de révéler la richesse des multiples traditions spirituelles en ce qu’elles nous enseignent sur le divin, l’homme et le cosmos, la symbolique et les arts sacrés, loin de toute vulgarisation facile ou érudition inutile.
La qualité professionnelle des membres du comité de rédaction ne doit pas faire illusion: il ne s’agit pas d’une revue universitaire de plus, spécialisée dans l’étude des faits religieux, ni d’une revue confessionnelle de recherches théologiques; il s’agit plutôt de rassembler des auteurs qui partagent les mêmes orientations intellectuelles et spirituelles au service d’un projet commun.
Ce projet, Connaissance des religions l’exprime à travers son titre même, dont l’interprétation est double:
- Elle apporte et transmet une connaissance des idées et des faits religieux au sens large du terme, à partir d’approches et de thèmes variés, et s’adresse à un public cultivé. Mais ce savoir n’est pas une fin en soi, un «kaléidoscope culturel» ou une visite touristique des différentes contrées spirituelles de la planète. Ce savoir est essentiellement une base nécessaire pour aller plus loin, car on ne peut mener une réflexion profonde à partir de connaissances insuffisantes ou lacunaires.
- Il s’agit surtout de mettre en lumière ce qu’est la connaissance religieuse, de voir quelle en est la raison d’être, en quoi elle est porteuse de vérité et de sens. Connaissance des religions entend faire sentir de quelle connaissance il s’agit quand on parle des réalités religieuses. Cette connaissance d’ordre spirituel est présente au cœur de toutes les formes traditionnelles authentiques, le terme de religions étant entendu ici au sens universel de «traditions spirituelles» et ne se rapportant donc pas aux seules formes monothéistes.
La connaissance intérieure, spirituelle, servie par l’intuition intellectuelle, par le langage des symboles et des rites, par la médiation des images et de la parole sacrées, ne se laisse pas facilement percevoir dans le travail de l’érudit ou du spécialiste en sciences religieuses soumis aux contraintes académiques. Bien des auteurs, universitaires et chercheurs éprouvent le besoin d’un lieu d’expression moins contraignant, qui permette de faire valoir des idées et une sensibilité dont le monde académique n’a que faire.
Il n’y a pas de tâche plus urgente que de proposer à nos contemporains un regard spirituel porté par un sens aigu de la véritable universalité, au seuil d’un XXIe siècle où se développe à un rythme effréné une nouvelle phase de la «globalisation», qui exalte la consommation et le divertissement, et oublie singulièrement la dimension spirituelle des êtres et des sociétés. L’universalité vraie n’a rien à voir avec l’uniformisation des idées, des comportements et des modes de vie à laquelle on assiste sous couvert de «mondialisation». C’est pourquoi la revue ne s’interdit nullement de rapprocher la perspective traditionnelle et le traitement des problèmes du temps, en portant un regard enraciné dans la mémoire vivante des cultures.
En se plaçant dans la perspective de l’universalité vraie, des auteurs tels que René Guénon, Ananda Coomaraswamy, Frithjof Schuon, Titus Burckhardt, etc., qui ont inspiré les fondateurs de Connaissance des religions, ont fait œuvre pionnière, même s’il est légitime aujourd’hui d’évaluer les forces et les faiblesses de leur apport intellectuel. L’heure n’est pas à la défense d’une école de pensée, d’une chapelle, d’un courant particulier contre d’autres, mais à l’affirmation d’une perspective qui unifie et rassemble par-delà les engagements personnels et les appartenances confessionnelles. Loin des polémiques stériles et d’un intellectualisme spirituel sclérosant, la revue se veut attentive aux capacités et aux attentes d’un lectorat en plein renouvellement.
Créer un lien intime entre l’inspiration et l’écriture, partager une même foi dans la mission du texte, dans sa capacité d’éveil et de transformation des êtres; bref, vivre – et faire vivre – de l’Esprit, telle est notre ambition.